• Mesdames, Messieurs,
  • Chers artistes, 

 

Comme de tradition depuis 1982, le monde entier célèbre à grand renfort de concerts et d’activités diverses, la Fête Internationale de la Musique.

Pour mémoire, dans l’esprit de Jack LANG, Ministre français de la Culture qui lançait cette initiative en 1982, l’objectif était de sortir la musique des carcans des salles de spectacles et autres bars dancings afin de l’exprimer dans les rues, les jardins et les places publiques. Aujourd’hui, cette fête est célébrée dans plus d’une centaine de pays puisque chacun de nous est porteur et consommateur de sonorités musicales.

En effet, quel est celui qui, parcourant les quartiers de nos villes pendant la période de restrictions imposées par la pandémie à coronavirus n’ a été ému, frappé par le silence, la morosité ambiante que l’on pouvait noter lorsque les bars dancings, les salles de spectacles étaient fermés, lorsque les musiciens n’organisaient pas de concerts ou plus globalement lorsque les activités culturelles étaient mises sous cloche.

Chacun a pu mesurer combien la musique est indispensable dans la vie de la cité, combien le bouillonnement des décibels étaient le cœur vibrant des agglomérations urbaines.

C’est donc un réel bonheur que de voir la musique reprendre aujourd’hui ses droits.

La musique, qu’elle soit instrumentale ou vocale nous égaye, nous console, nous galvanise. Elle est notre chemin de lumière en ce qu’elle permet la cohésion sociale et invite à la solidarité humaine. Elle imprègne notre vécu quotidien. C’est le langage universel par excellence, puisqu’un paysan Coréen par exemple peut s’extasier au son du likémbé joué par un riverain du fleuve Congo, de même qu’un éleveur peulh peut être sensible à la musique de l’orchestre symphonique de Budapest ou se trémousser au rythme des Bantous de la Capitale.

Sur ce même chapitre, qui d’entre-nous n’a été charmé, séduit, captivé par les illuminations vocales de la grande cantatrice Egyptienne OUM KALSOUM « la perle de l’orient », par la puissance tonale de Miriam MAKEBA « Mama Africa », par le timbre rajeur de Jonnhy CLEG « le zoulou blanc », par les accents rastafariens de Jimmy CLEEF, Bob MARLEY, Peter TOSH,

par les vibrations tonitruantes de James BROWN, Michael JACKSON…bref, nous ne comprenons pas souvent les langues dans lesquelles ces musiciens chantent, mais nous sommes généralement envahis d’émerveillement. C’est ça la magie de la musique. Elle nous subjugue, nous enchante, nous ensorcelle tout simplement.

Je voudrais donc profiter de la célébration de la Fête Internationale de la Musique et de la reprise des activités musicales dans notre pays pour saluer l’esprit de résilience, la force de caractère dont ont fait preuve les musiciens pendant le cap difficile de la covid-19, cap durant lequel ils ont contribué à la politique de riposte initiée par le Gouvernement de la République, notamment dans le cadre de la sensibilisation.

Mesdames, Messieurs, Chers artistes,

La promotion et le développement de la culture en général et de la musique en particulier se feront tel que Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat le décline dans son projet de société « Ensemble, poursuivons la marche« , devenu programme d’action du Gouvernement à travers :

  • Premièrement, la construction dans chaque arrondissement et

dans chaque district d’une maison de la culture, avec des salles appropriées d’animation culturelle et de spectacles en sollicitant les concours des organisations internationales de la culture et des autres mécènes.

  • Deuxièmement, la formation des artistes pour les amener à devenir des         acteurs  importants                  qui         engrangeraient     d’importants revenus par la vente de leurs œuvres et l’organisation de spectacles tant au Congo qu’à l’étranger.
  • Troisièmement, le renforcement du dispositif juridique et réglementaire par la revisitation de la loi de 1982 sur le droit d’auteur et les droits voisins et le statuts de l’artiste au

La célébration de la fête de la musique de cette année 2022, est auréolée du prestige de l’inscription de la Rumba Congolaise sur la Liste Représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité, le 14 décembre 2021.

Inscription que son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat Denis SASSOU N’GUESSO a soutenu et accompagné dès l’année 2019.

Ainsi, à l’occasion de la reprise des activités musicales et autres spectacles, je voudrais inviter nos artistes musiciens, à redoubler

d’ardeur et à puiser davantage dans les profondeurs de leurs sources d’inspiration intarissable, afin que par leur créativité, la musique congolaise dans sa diversité, atteigne de nouveaux sommets. Dans le même sens je souhaiterais que des initiatives privées nous accompagnent dans l’exaltant travail de pérennisation de l’élément Rumba Congolaise, car ce sont précisément des œuvres privées qui permettent à certains égards à l’action officielle de donner des résultats tangibles.

Bonne Fête à Tous.