Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement du Congo,
Mesdames et Messieurs les Ministres et Représentants des Gouvernements des pays invités d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique, de l’Océanie ;
Mesdames, Messieurs les Experts;
Mesdames, Messieurs les Représentants des Institutions et Organismes nationaux, sous-régionaux, régionaux et internationaux ;
Mesdames, Messieurs les Représentants des partenaires techniques et financiers ;
Mesdames, Messieurs les Représentants de la communauté scientifique nationale et internationale ;
Mesdames, Messieurs les Représentants du secteur privé national et international ;
Mesdames, Messieurs les Représentants de la société civile nationale et internationale ;
Mesdames, Messieurs les Représentants nationaux et internationaux des populations autochtones ; Distingués invités, indistinctement pris en vos rangs, grades et qualités, toutes préséances respectées ;
Mesdames, Messieurs ;

C’est un grand honneur pour mon pays, la République du Congo, de vous voir tous ici réunis pour mener, avec nous, le plaidoyer international en faveur de la survie de l’humanité.
Permettez-moi, au nom de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, Chef de l’État, au nom de l’Union Africaine et du Forum des Nations Unies sur les Forêts, de vous adresser mes chaleureuses salutations, tout en vous souhaitant la bienvenue à Brazzaville et un agréable séjour au Congo, terre légendaire d’hospitalité, de dialogue, de paix et d’opportunités, au cœur du Bassin du Congo, poumon forestier du monde, que nous gérons avec parcimonie, de concert avec nos frères et sœurs du Cameroun, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la RCA et de la RDC.


Distingués invités ;
Mesdames, Messieurs ;


A en croire les experts, la survie tant de l’humanité que des autres espèces vivant sur notre planète, se trouve sérieusement menacée par le dérèglement climatique. Le sixième rapport du Groupe International d’Experts sur l’Évolution du Climat, GIEC en sigle, publié en février 2023, révèle que les risques climatiques sont plus importants que l’on ne l’avait imaginé il y a trois décennies, en particulier dans les pays d’Afrique, en raison de leur vulnérabilité.

Les engagements pris par les États, dans le cadre de l’Accord de Paris, tardent à produire leurs effets, voire à être mis en œuvre, compromettant ainsi l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, dans le cadre de l’Agenda 2030, d’une part, et ceux de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, d’autre part.
Dès lors, le niveau d’engagement collectif pour la préservation des forêts, notamment des forêts tropicales, réputées poumons de l’humanité, devrait se renforcer pour contrer les effets du changement climatique, lesquels se traduisent par des températures élevées, des vagues de chaleur, des précipitations extrêmes, de fortes inondations, l’allongement des périodes de sécheresse, la fonte de la cryosphère, le changement de comportement de nombreuses espèces, les glissements de terrains et bien d’autres catastrophes.
A cet égard, « l’Afrique, enjeu de la planète », comme le dit si bien Denis Sassou N’Guesso, dans son ouvrage ainsi intitulé, paru aux Editions Laffont, en 2009, l’Afrique, disais-je, nous semble à tous points de vue, et sans conteste, le lieu privilégié d’où doit retentir la sonnette d’alarme invitant toute la Communauté mondiale à changer de paradigme, notamment en accordant le primat aux solutions naturelles, pour faire en sorte que « la Nature elle-même guérisse la Nature que la nature humaine a détruite ».

C’est tout le sens à donner aux présentes assises, lesquelles consacrent « l’Afforestation et le Reboisement » comme l’une des solutions naturelles cardinales et la plus efficace à ce jour, pour lutter contre le changement climatique et ses effets.
C’est ici le lieu de rendre un hommage vibrant et mérité au Président Denis SASSOU N’GUESSO, grand visionnaire du Nouveau Monde de Demain, pour avoir lancé, à Charm el-Cheick, en Egypte, donc en Afrique, l’idée d’une « Décennie Mondiale de l’Afforestation ». C’était le 7 novembre 2022, à l’occasion de la tenue de la 27ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique (COP27).
C’est aussi le lieu de remercier l’Union Africaine qui a, tout de suite après cette annonce, endossé l’initiative, sous le label de « Décennie Africaine et Mondiale de l’Afforestation et du Reboisement », en adoptant la Décision 846 qui envisage, entre autres, l’organisation, sous l’égide de l’Union Africaine (UA) et du Forum des Nations Unies sur les Forêts (FNUF), de la première « Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement (CIAR), à Brazzaville, en République du Congo. C’était lors de la 36ème session des Chefs d’État, tenue du 17 au 18
février 2023, à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Je voudrais pour cela, saluer l’engagement soutenu et indéfectible des institutions internationales, publiques ou privées à travers le monde, lesquelles n’ont nullement hésité, par leurs contributions multiformes à assurer la tenue des présentes assises.
Je voudrais, enfin, féliciter l’ensemble des institutions et des forces vives de notre pays, qui, après avoir œuvré au succès du Sommet des trois plus grands bassins forestiers tropicaux du monde, il y a moins d’un an, ont maintenu le même niveau d’engagement et de mobilisation, pour tenir le pari de l’organisation réussie de cette première Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement.


Mesdames et Messieurs les Ministres,
Distingués invités,


La note conceptuelle sur l’organisation des présentes assises, mise à la disposition de chaque délégation, met suffisamment en exergue, entre autres, les objectifs de la Conférence, les résultats attendus, les thématiques à aborder ainsi que le format de ce grand rendez-vous planétaire. Cependant, permettez-moi de revenir sur le format et les résultats attendus de ces assises.
S’agissant du format, comme vous le savez, le présent segment ministériel, qui fait suite au segment des experts, prépare le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement.

Ainsi, en termes de résultats attendus, il est certain qu’après avoir réalisé ses différentes sessions avec succès, le Segment des Experts a légué au Segment ministériel les conclusions de ses travaux.
Réunis, ce jour, au sein de ce Segment ministériel, il nous revient d’examiner les recommandations des experts, en nous focalisant sur les conditions d’appropriation globale de cette initiative et sur les conditions et modalités de sa mise en œuvre. Un accent particulier doit être mis sur la mobilisation des financements et la proposition d’un organe de suivi dédié, dont les missions, l’organisation, le fonctionnement et l’ancrage refléteraient l’importance et le rôle crucial dévolus aux forêts, dans un contexte d’accélération avérée du changement climatique. L’occasion vous est également donnée, d’anticiper la réflexion sur l’élaboration de la stratégie mondiale d’afforestation et de reboisement, en ayant à l’esprit, entre autres, outre le plan stratégique des Nations Unies sur les forêts 2017-2030, la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030), la Convention du patrimoine mondial de l’Unesco de 1972 qui reconnait la nécessité de réunir dans un même document, les notions de protection de la nature et de préservation des biens culturels, en vue d’une interaction entre l’être humain et la nature et bien entendu, d’une préservation de l’équilibre entre les deux.

Car ainsi que nous l’enseigne le Président Denis Sassou N’Guesso, « les arbres et nous sommes des frères. Nous vivons grâce à eux et eux vivent grâce à nous. ».
C’est au regard de ce travail laborieux que les Chefs d’État endosseront la stratégie africaine et mondiale de l’afforestation et du reboisement et adopteront la Déclaration de Brazzaville. Ainsi, munis de ces outils, ils pourront porter les conclusions de cette Conférence à leurs pairs à l’Assemblée générale des Nations Unies, en vue de l’adoption d’une Résolution reconnaissant l’importance, pour la planète, de la « Décennie Africaine et Mondiale de l’Afforestation et du Reboisement ».
C’est dire combien est grande notre mission !
Soyons donc tous concentrés, motivés, engagés et déterminés pour la cause de l’afforestation et du reboisement, l’une des solutions basées sur la nature, qui soit la plus plausible, pour conjurer durablement la menace climatique.
C’est sur ces mots que je déclare ouverts les travaux du Segment ministériel de la première « Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement ».
Vive la solidarité internationale en faveur du Nouveau Monde de Demain donnant le primat à l’Arbre d’être le pilier essentiel et fondamental de la lutte contre le changement climatique ! Bon travail à toutes et à tous !
Je vous remercie.