Le Premier ministre, Chef du gouvernement Anatole Collinet MAKOSSO, a inauguré, le 31 octobre, la première école d’optique en Afrique centrale, dénommée « Ecole congolaise d’optique (ECO) », ouverte au centre de formation d’apprentissage à Brazzaville, afin de pallier tant soi peu les problèmes visuels de la population.

La coupure symbolique du ruban s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, de l’Organisation non gouvernementale française (ONG) Mutualistes sans frontières, du maire de Bacongo, Simone Loubienga, et bien d’autres. L’objectif est d’améliorer l’accès de la population au dépistage et à l’appareillage des problèmes visuels ainsi que de créer des emplois dans le domaine de l’optique en favorisant l’installation des diplômés à l’intérieur du pays.

La cérémonie a été marquée de la signature du livre d’Or par le Premier ministre, des allocutions prononcées par le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé; par le président de l’ONG Mutualiste sans frontière, Philippe Cotta; et par le maire de Bacongo, Simone Loubienga.

Le ministre Ghislain Thierry Maguessa Ebomé a expliqué le bien-fondé de cette école née de la volonté du chef de l’Etat visant, d’un côté, le bien-être de la population en santé oculaire et, de l’autre, la formation et l’emploi de la couche juvénile.

Selon lui, parmi les 90 millions de personnes souffrant de problèmes de vue non prises en charge à travers le monde, 90% sont en Afrique. Parmi elles, a-t-il poursuivi, une personne sur cinq deviendra aveugle par manque d’accès à des lunettes.

Au Congo, les opticiens sont basés à Pointe-Noire et à Brazzaville où l’on enregistre que six opticiens pour un million d’habitants. « Ces données statistiques montrent bien le besoin en opticiens qualifiés, mais surtout révèle à la conscience des gouvernants que l’optique est une niche d’emplois pour la jeunesse congolaise. C’est à partir de ce constat que nous avons porté et réalisé le projet qui est matérialisé par la création de cette école », a-t-il indiqué.

Des diplômes décernés à la première promotion

Au total, vingt-six opticiens lunetiers et trois enseignants ont été formés en optique. La remise de diplômes sanctionnant la fin de leur formation va leur ouvrir les portes d’un stage d’imprégnation d’un mois à Angers, en France.

A cet effet, le ministre leur a promis le recrutement à la Fonction publique dans le quota affecté au ministère de l’Enseignement technique et Professionnel pour cette année en cours. Quant aux jeunes opticiens, ils ouvriront des magasins dans tous les départements avec le soutien de l’école et plusieurs partenaires.

Philippe Cotta, de son côté, a souligné l’importance de la santé visuelle dans toute activité humaine. Selon lui, l’école a formé des spécialistes qui permettront à la population congolaise d’accéder aux dispositifs de correction visuelle dans tout le pays. Il a profité de cette occasion pour présenter son organisation qui œuvre dans le bénévolat. Chaque année, elle forme plus de 400 000 apprentis par année, a-t-il dit.

En rappel, le projet de création de l’école congolaise d’optique a été exécuté par l’ONG française dénommée « Mutualiste sans frontière », suite à la signature d’accords entre elle et le ministère de l’Enseignement technique et professionnel.  L’accès à cette école, ouverte en octobre 2021, a été par voie de concours, grâce à l’appui financière des Mutualistes, bras humanitaire du groupe VYV et l’implication de la Chambre de commerce et industrie des pays de la Loire, en France, qui a apporté son expertise.