La première édition de la campagne de sensibilisation à l’hygiène numérique a été lancée, le 10 novembre, au Palais des congrès, à Brazzaville, par le ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République, Florent Ntsiba. Elle vise à éduquer, informer et inspirer des comportements responsables dans le cyberespace.

Placée sur le thème « Ce que tu dois savoir du numérique pour jouer pleinement ton rôle », initiée par Yves Ickonga, chef du département des Télécommunications et du numérique, cette campagne s’est tenue en prélude à la Journée internationale de la sécurité informatique célébrée le 30 novembre de chaque année.

Dans son mot de bienvenue, Yves Ickonga a indiqué: « L’hygiène numérique est au cœur de notre démarche, et il est de notre devoir de promouvoir une utilisation sûre et éthique de la technologie. C’est un moment passionnant, car nous nous engageons ensemble dans une mission cruciale pour une utilisation plus responsable et plus éclairée des technologies. Cette première édition de la campagne de sensibilisation s’inscrit dans la droite ligne du pilier numéro 5 du projet de société du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui est d’arrimer le Congo au développement de l’économie numérique .»

Des panels et ateliers pour plus d’édification

Après la cérémonie d’ouverture, les participants à cette campagne se sont plongés dans les travaux qui ont débuté par la démonstration d’une cyberattaque ; suivie du keynote1 : « Retour d’expérience de la société Congo-Télécom sur l’importance du mois de la cyber sécurité au sein d’une institution » ; ainsi que le panel de haut niveau portant sur « Instauration de la culture de cyber sécurité au sein des hautes institutions de l’État » ; puis Keynote 2 : « Passeport de voyageur, outil de protection de données à la traversée des frontières » ; et Panel2 : « E-réputation et la protection des données ». A l’issue des deux keynotes et deux panels, sont intervenus deux ateliers, dont l’un a porté sur « Ce que tu dois savoir du numérique pour jouer pleinement ton rôle », et l’autre sur « Instauration de la culture de cyber sécurité au sein des administrations et/ou entreprises » et « Impact de l’IA sur le métier des DSI, RSSI/RSI et responsables informatiques des administrations de l’État ». Cette campagne n’est pas simplement une série d’événements, mais plutôt un engagement collectif envers l’instauration d’une culture de cyber sécurité au sein des institutions et le début d’un mouvement.  « Ensemble, faisons de cette journée un moment fondateur dans notre engagement en faveur d’une cyber sécurité renforcée et d’un changement positif dans la manière dont nous abordons la technologie », a lancé Yves Ickonga.

Entretenir en permanence une cyber vigilance des plus accrues

Pour sa part, le ministre d’État, directeur de cabinet du chef de l’Etat, a souligné: «Nos fonctions nous exposent à des risques certains, notamment les nombreuses attaques de la cyber guérilla, la nocivité de la fraude. Quoi donc de plus logique pour nous que de nous placer dans les premières tranchées de notre auto-défense, et d’entretenir en permanence une cyber vigilance des plus accrues. C’est pour cela que je vous invite à la prudence.» Il a rappelé à tous que l’homme prudent est attentif non seulement à ce qui advient mais à ce qui peut advenir et il fait attention. « « Prudentia » vient de  « providere » qui signifie aussi bien prévoir que pourvoir… La prudence est l’art d’en tenir compte. La prudence est ce qui sépare l’action de l’impulsion, le héros de la tête brûlée», a-t-il laissé entendre.

A titre de rappel, c’est en 1988 qu’a commencé la célébration de cette journée internationale, à la suite du premier cas de malware de propagation de réseau enregistré dans le monde, connu sous le nom de « Morris Worms », qui a touché 10% des machines connectées à internet à l’époque. C’est à cause de cette situation que l’association for computing machinery a décrété que, chaque 30 novembre, toutes les personnes se verraient rappeler l’obligation et le besoin qu’elles ont de protéger leurs données de tout type d’action de corruption.