Dans le cadre du projet Congo GNL (Gaz naturel liquéfié), le chef de l’Etat, Denis Sassou NGuesso, a lancé officiellement, le 27 février dans la capitale économique du Congo, la production du gaz liquéfié de la société ENI Congo, en présence des corps constitués nationaux et départementaux de Pointe-Noire et du Kouilou.
Bien avant, le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a signifié que le projet Congo GNL marque non seulement un tournant dans l’histoire énergétique du pays mais également le début d’une ère nouvelle dans cette industrie, avec la production dès l’année prochaine de plus de trois millions de tonnes par an de GNL.
Le voyage gazier du Congo célébré, a-t-il indiqué, est l’aboutissement de la volonté du président de la République qui est resté dans la constance, la cohérence, la clairvoyance, la pertinence, la persévérance, la pugnacité, l’ambition pour son pays et son peuple. « Ce voyage gazier est synonyme non seulement d’augmentation de puissance électrique mais aussi et surtout et désormais de production nouvelle d’hydrocarbures, à savoir le gaz naturel liquéfié en vue de contribuer à la fin du déclin observé pendant ces dernières années mais surtout à l’augmentation en cours de la production nationale d’hydrocarbures liquides et gazeux. Ce voyage gazier est synonyme de création de richesse, de croissance économique additionnelle, de diversification du tissu économique, de création d’emplois directs et indirects, d’amélioration des conditions de vie de notre population », a ajouté Bruno Jean Richard Itoua.
Congo GNL est le premier projet du genre au Congo. La société Eni Congo y a investi 5 milliards de dollars. En mettant en place de nouvelles infrastructures et en optimisant celles existantes, ce projet exploite les importantes ressources gazières, répondant aux besoins énergétiques locaux tout en permettant les exportations vers d’autres pays, principalement vers l’Europe, en utilisant son port comme principal port d’escale, renforçant ainsi la sécurité énergétique. Ce projet intégré se déploie en plusieurs phases. La première a débuté fin 2023, avec l’installation d’une première usine flottante de liquéfaction de gaz naturel (Tango FLNG) d’une capacité de 0,6 million de tonnes par an (MTPA) de GNL. La deuxième phase, actuellement en construction et dont le démarrage est prévu en 2025, verra la mise en service d’une deuxième usine FLNG, portant la capacité totale de liquéfaction à 3 MTPA.
Une fierté pour ENI Congo
Prenant la parole, le directeur général d’ENI Congo, Claudio Descalzi, s’est félicité du partenariat entre l’Italie et le Congo. « Aujourd’hui nous sommes réunis pour célébrer l’histoire construite au fil des années du travail et d’investissement. Le Congo et ENI ont commencé à développer le gaz depuis plusieurs années, transformé en énergie électrique durable pour sa population et à son industrie», a-t- il indiqué.
Claudio Descalzi a renchéri: « Pour la première fois nous avons réussi à lancer l’exploitation du gaz naturel liquéfié depuis les côtes congolaises grâce à des technologies innovantes utilisées pour la première fois en Afrique. Entant qu’ENI, nous avons cru au développement du gaz au début des années 2000 quand personne ni pensait encore ni cherchait ni développait. Une histoire longue mais pas toujours simple, faite de négociations et d’investissements mais à la base une collaboration continue avec nos partenaires et surtout avec les institutions congolaises ».
Le directeur général d’ENI Congo a félicité le président de la République qui a suivi avec passion et enthousiasme dès le début tous les projets relatifs au gaz. Qu’il s’agisse de l’exploitation et de production ou des projets liés au développement de la centrale et du réseau électrique, le président a cru, car il a eu une vision claire que le gaz représentait l’avenir et le développement du pays avec un impact particulièrement important sur le tissu social.
Le gaz qui entre pleinement dans la transition énergétique en tant que ressource fossile la plus propre permettra au Congo de se développer en réduisant les émissions et en replaçant l’utilisation des biomasses protégeant ainsi les forêts et l’agriculture.
A travers ce projet, le Congo devient premier membre des pays exportateurs de GNL. Ce développement lui donne plus de force et d’emplois à l’industrie locale ainsi qu’à la crédibilité au système énergétique national.