Le ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique a organisé, les 2 et 3 septembre, à Brazzaville, un atelier de renforcement des capacités de ses directeurs centraux, départementaux et chefs de services.
Placé sur le thème « Le contrôle d’Etat, la qualité du service public et la lutte contre les antivaleurs : trois outils au service de la performance de l’action publique », ce séminaire atelier a été le bienvenu pour les animateurs de ce ministère nouvellement créé. Selon son animateur principal, Jean-Rosaire IBARA, ce ministère est un département transversal qui mène des activités œuvrant dans l’amélioration de la performance de l’action publique et déploie ses outils dans l’ensemble de l’administration publique. Il a également rappelé le caractère vital de son ministère, au regard de ses missions de contrôle, d’optimisation des processus administratifs et la lutte contre les antivaleurs.
Visant la performance de l’action publique, le ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique a circonscrit ses actions en quatre axes. Il s’agit, entre autres, de la gestion des politiques, programmes et projets ; la gestion des finances publiques, avec pour objectif la sécurisation des recettes publiques, la rationalisation des dépenses publiques et la maîtrise des dettes publiques. Les deux autres axes étant la gestion des ressources humaines publiques, avec pour objectif l’optimisation du management des ressources humaines de l’Etat et l’offre de service public dont l’objectif est l’amélioration de l’expérience usager.
« Au moment où nous nous apprêtons à engager ce noble chantier, nous avons estimé qu’il était dans l’ordre des choses d’organiser cet atelier de renforcement des capacités autour des contours de notre approche du contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique », a rappelé le ministre Jean-Rosaire Ibara.
Les chantiers prioritaires du ministère
Evoquant les priorités, le ministre a cité la relecture des textes actuels, afin de supprimer les sources possibles d’ambiguïté ou de double emploi dans l’action des corps et organes de contrôle, et mieux préciser les domaines d’intervention de chaque corps ou organe de contrôle. La revue approfondie de l’organisation actuelle et des procédures appliquées par les corps de contrôle, l’évaluation de leurs performances et l’émission de recommandations pertinentes pour accroître l’efficacité de la fonction de contrôle, reste également un des chantiers prioritaires. Il prévoit aussi l’examen approfondi des textes régissant les principaux organes concernés par la lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique ; la création d’un corps des contrôleurs et auditeurs internes d’Etat assermentés. Il y aura ensuite la définition d’un cursus et des prérequis pour les postulants, accentuation et « recentrage » de la formation des contrôleurs.
Il s’agira, par ailleurs, de la mise en place des éléments d’un contrôle interne efficace, action de formation des membres des organes dirigeants, redéfinition des modalités de choix des dirigeants des établissements publics, des entreprises du secteur public et parapublic. Sont aussi prévues, la mise en place du Système intégré du contrôle d’Etat ainsi que l’élaboration de la stratégie nationale de la promotion de bonne gouvernance et de lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique de concert avec les principaux organes concernés par la lutte contre les antivaleurs.
« Cette démarche permettra également de remporter la douzième bataille du programme d’action du gouvernement selon laquelle : Il n’y aura pas d’avenir prospère pour le Congo sans bonne gouvernance. Ce travail est titanesque et de très haute facture. C’est pourquoi, il nécessite la mobilisation des compétences pointues en matière de contrôle proprement dit, de management de la qualité et de la répression des antivaleurs », a rappelé le ministre.