Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
La communauté internationale célèbre la Journée mondiale de la Liberté de la presse depuis 1993. Fruit d’une décision prise lors de Conférence générale de l’UNESCO tenue deux ans auparavant, cette célébration annuelle est scrupuleusement respectée par notre pays, à la date prévue à cet effet, soit le 3 mai de chaque année.
Le crû 2023 revêt une symbolique particulière. C’est en effet sa 30ème célébration mondiale. Cette journée célèbre en réalité la nécessaire protection d’un des droits fondamentaux de l’homme, à savoir le droit à une information libre, exacte et rigoureuse. Composante essentielle de la liberté d’opinion, la liberté de la presse est sacrée et a toujours fait l’objet au Congo de soins particuliers. Elle est consacrée dans toutes les constitutions de la République depuis que notre pays a accédé à la souveraineté internationale.
La Constitution du 25 octobre 2015 a réaffirmé la place essentielle que les pouvoirs publics, en tête desquels le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Denis SASSOU N’GUESSO, accordent à cette liberté fondamentale. La loi n°8-2001 du 12 novembre 2001 sur la liberté de l’information et de la communication et celle du 31 décembre 2001 relative au pluralisme dans l’audiovisuel public en déclinent dans le détail les conditions d’application et sont les principaux instruments qui participent de cette liberté.
Ainsi, la presse congolaise, véritable quatrième pouvoir, peut être considérée comme un des leviers les plus importants de la démocratie au Congo ; elle se déploie dans un environnement favorable à son émancipation et son épanouissement. C’est donc à juste titre que, femmes et hommes de presse réunis aux côtés des pouvoirs publics, garants de l’exercice effectif de cette liberté, vont méditer ce 3 mai 2023 le thème choisi pour célébrer le 30ème anniversaire de la journée mondiale de la liberté de la presse à savoir, je cite : « façonner un avenir de droits : la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme », fin de citation.
Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
Ce thème est révélateur de la situation actuelle de la presse et des médias à travers le monde. Les différentes crises internationales, tant économiques que politiques, sociétales et même parfois armées, révèlent la fragilité de cette fleur délicate qu’est la liberté de la presse ; ces événements sont en réalité des facteurs de déstabilisation de nombreux Etats. Face à ces crises, le rôle de la presse, notamment des journalistes, est plus que fondamental.
Thomas JEFFERSON n’écrivait-il pas que, je cite : « notre liberté dépend de la liberté de la presse et elle ne saurait être limitée sans être perdue », fin de citation.
Chers professionnels,
Les métiers d’informer et de diffuser l’information, ceux du journaliste comme du technicien, impliquent des contraintes et des efforts soutenus et assidus de formation et de perfectionnement. Ils impliquent également le respect des règles déontologiques et du cadre juridique existant. La presse est une clé de voûte essentielle dans le respect des équilibres entre les différents droits et libertés.
Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
Le secteur de la presse et des médias connait des mutations rapides et régulières. Le tout numérique et la digitalisation ont fait voler en éclats les frontières géographiques, donné naissance à de puissants médias en ligne et contribué à l’explosion des réseaux sociaux.
De nouveaux métiers ont émergé. Dans notre pays, ils manquent de cadre juridique et légal d’exercice. C’est dans ce contexte que le gouvernement, par l’entremise du ministère en charge de la communication et des médias, appuyé sur l’expertise et l’accompagnement de certains partenaires tant nationaux qu’internationaux, organisera cette année un forum national des médias.
Il s’agira d’un espace où vont s’exprimer les opinions scientifiques et se déployer l’expertise, l’expérience et la technicité nécessaires. L’objectif majeur de cette agora sera de nous aider à réformer les textes qui régissent notre secteur de la communication et des médias, vieux de plus de vingt ans, en prenant notamment en compte les enjeux juridiques, techniques et professionnels induits par l’apparition du numérique.
Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs,
Le chemin est encore long, mais la dynamique est enclenchée. Le gouvernement mettra tout en œuvre pour aider les professionnels et permettre aux médias de s’assumer et d’assurer pleinement leur rôle de vecteur de paix et de cohésion sociale dans notre pays.
Vive la 30ème Journée Mondiale de la liberté de la presse, Vive la presse et les médias congolais,
Je vous remercie.