Mesdames, Messieurs les ministres, Chefs de délégation, Chers collègues,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les représentants des États,
Mesdames et Messieurs les hauts représentants des agences exécutives du Système des Nations Unies et des organisations internationales,
Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires techniques et financiers,
Mesdames et Messieurs les représentants de la jeunesse, de la société civile, des peuples autochtones,
Mesdames et Messieurs les représentants du secteur privé et des milieux économiques et financiers,

Distingués invités,

Bienvenue à Brazzaville, Welcome to Brazzaville, Bem vindo, Bienvenido, Selamat Datang, Marhaba, Huanying…

C’est avec émotion que je m’adresse à vous aujourd’hui, à l’occasion de l’ouverture de cette journée technique du 2e Sommet des Trois Bassins des Écosystèmes de Biodiversité et des Forêts Tropicales qui se tient ici à Brazzaville sur le site de Kintélé.

Il y a tout juste un an, lorsque le Chef de l’État, SE Monsieur Denis SASSOU-N’GUESSO, m’a instruite en qualité de Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo et Coordinatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, je savais la responsabilité qui devenait la mienne et la charge qui allait peser sur mes épaules. Responsabilité exaltante , car je n’avais aucun doute sur l’importance de la mission qui m’était confiée,

pour les populations des trois bassins Amazonie – Congo – Bornéo Mékong Asie du Sud-Est, avec une pensée toute particulière pour les peuples autochtones, dont les écosystèmes sont la maison et pour la jeunesse, dont l’avenir dépend de notre capacité à protéger ces derniers remparts de préservation de la biodiversité des espèces animales et végétales. Ils prendront la parole tout juste après pour nous adresser leur message, à la fois d’inquiétude et je l’espère surtout, d’espoir en l’avenir.

Merci donc d’avoir fait l’effort de vous déplacer aussi nombreux et à ce haut niveau pour ces trois journées de travaux qui s’ouvrent aujourd’hui. Je vais vous donner quelques chiffres sur les participations.

Ce 2e Sommet rassemble :

    • 145 délégations officielles
    • 18 Organisations internationales
    • 427 organisations non-gouvernementale
    • 123 représentants de la communauté scientifique
    • 254 représentants de la jeunesse
    • 326 représentants de la société civile et des peuples autochtones
    • 354 représentant du secteur privé
    • Enfin 14 chefs d’État et de Gouvernement.

Au total, près de 2 500 délégués participeront aux trois journées de ce sommet, toutes les conditions sont réunies pour produire un contenu riche, inclusif et utile à nos bassins et à la planète.

Je tiens ici à remercier le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio GUTERRES, qui dès notre première rencontre à New York au printemps dernier au siège des Nations Unies s’est enthousiasmé pour ce Sommet et a souhaité mobiliser l’ensemble du Système des Nations Unies et ses agences exécutives pour nous accompagner dans ce grand projet. La situation au Proche Orient l’exigeant, Madame Inger Andersen, la Directrice Exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement, le représente ici à Brazzaville. Chère Inger, je vous en remercie infiniment. Le Secrétaire Général des Nations Unies nous adressera toutefois son message de soutien en vidéo lors du segment de haut niveau, tout comme les Présidents Lula DA SILVA et Emmanuel MACRON.

Comme je vous l’indiquais, nous avons toutes les cartes en main pour que ce Sommet tienne ses promesses, en posant sur les fonts baptismaux les termes d’une collaboration fructueuse entre les trois bassins. Si vous êtes ici aujourd’hui, c’est que comme nous au sein du Bassin du Congo, vous avez le sentiment que nous avons une responsabilité en qualité de gardien de la biodiversité mondiale, en tant que poumon de la planète et en tant que régulateur mondiale de l’équilibre carbone sur terre.

Vous être venus à Brazzaville pour mettre en marche un mouvement historique et pour initier une coopération entre nos trois bassins à la hauteur de nos responsabilités et des défis qui se posent à nous.

Mesdames et Messieurs,

La décennie 2021 – 2030 des Nations Unies, et plus particulièrement le défi de Bonn qui porte sur les forêts tropicales, les tourbières et les mangroves prévoient un plan de conservation et de restauration des écosystèmes forestiers de 350 millions d’hectares sur dix ans car sans l’arrêt de la déforestation à horizon 2030, l’ambition commune de

l’Accord de Paris ne sera jamais atteinte, selon les deux derniers rapports du GIEC. C’est un chantier titanesque. C’est notre chantier.

Au cours de cette première journée technique, il s’agira donc pour nous :

    • D’apprendre à mieux à se connaître car paradoxalement nous ne connaissons pas ou peu les particularités et défis propres à chacun de nos bassins, les connaissances, les acquis scientifiques et techniques et les expériences développées dans chacun de nos bassins ;
    • D’identifier des thématiques et axes de travail communs qui nourriront les coopérations entre nos bassins demain ;
    • De réfléchir à la manière dont nous souhaitons nous organiser et peut-être nous structurer pour faire face à nos obligations de résultats et mieux défendre collectivement nos intérêts et nos combats communs ;
    • D’accélérer enfin nos capacités de financement notamment en trouvant les voies et moyens appropriés pour rémunérer nos services écosystémiques.

Tout ceci pourrait prendre la forme d’une feuille de route que nous mettrions progressivement en place, sur la base des besoins propres et communs de nos écosystèmes et sur la base de nos engagements climat et biodiversité.

Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités ;

Certaines journées, certains sommets comptent plus que d’autres parce qu’ils marquent l’histoire plus que d’autres et j’ose croire qu’il y aura un avant et un après sommet des Trois bassins. 1,5 milliard de personnes vivent dans nos écosystèmes ou de nos écosystèmes, et les 8 milliards d’habitants sur cette terre ont besoin de nos écosystèmes pour y préserver la vie. Alors tous ensemble, dans les 26 side events et les 5 panels de ce sommet, dans les expressions libres au sein de l’agora des peuples autochtones, de la jeunesse et de la société civile, construisons ensemble de manière inclusive et progressive l’histoire ici à Brazzaville. Sous l’impulsion de Son Excellence Monsieur Denis SASOU N’GUESSO, inlassable défenseur de l’environnement et Premier écologiste du Congo, a été organisé cet événement. Donnons-lui maintenant ensemble la consistance, la substance et surtout un résultat.

Je vous remercie pour votre aimable attention. Comme on dit ici, nous sommes ensemble pour le meilleur et rien que pour le meilleur.

Arlette SOUDAN-NONAULT. –