Réunis à l’occasion du cinquième séminaire gouvernemental, du 26 au 28 décembre à Brazzaville, les membres du gouvernement vont, entre autres, passer en revue des questions liées à la bonne gouvernance, la sécurité ainsi que la deuxième revue du programme de facilité élargie de crédit avec le Fonds monétaire international (FMI).
Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, dans son discours d’orientation, a rappelé aux membres du gouvernement la nécessité de s’accorder sur des mesures courageuses à prendre dans le cadre de l’exécution des engagements internationaux. « Il s’agit notamment des engagements portant sur le programme triennal appuyé par la facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international après une première année d’exécution satisfaisante. C’est aussi le cas pour des mesures d’urgence à prendre aux fins de faciliter l’examen des dossiers relatifs aux appuis budgétaires sollicités de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement », a rappelé le chef du gouvernement.
L’exécutif devra également, a prescrit son chef, envisager et imaginer des méthodes plus efficaces, plus efficientes et plus performantes de recherche et de mobilisation des ressources indispensables à la réalisation des douze batailles du Programme d’action du gouvernement et des axes prioritaires du Plan national de développement (PND) 2022-2026. Selon Anatole Collinet Makosso, le succès du PND dépend de la capacité du gouvernement à mobiliser les financements innovants en captant les investissements privés en investissements directs étrangers et en partenariat public-privé. Le but étant de ne plus faire dépendre le développement du pays des seules ressources publiques.
Contenir l’inflation
« Il nous faut, en outre, évaluer les mesures que nous avons prises lors du dernier séminaire dans le cadre du plan de résilience mis en œuvre pour lutter contre la vie chère et l’insécurité alimentaire. C’est le cas, par exemple, des mécanismes de soutien en faveur des producteurs locaux pour réussir la substitution progressive des denrées importées par les productions locales », a-t-il poursuivi.
Le gouvernement est aussi invité à réfléchir sur la stratégie la plus efficace pour contenir l’inflation qui se présente comme un impôt venant de l’extérieur. Pour le Premier ministre, les pouvoirs publics ont pendant longtemps contenu l’inflation en la faisant supporter par les finances publiques en vue de protéger le consommateur. Ceci, en subventionnant totalement certains produits essentiels depuis plus d’une dizaine d’années. « La question est de savoir si, au rythme actuel de l’économie mondiale, nous pouvons faire participer le consommateur à la maîtrise de cette inflation ou si nous devons continuer à le tenir à l’écart ? Les objectifs et les résultats attendus de ce séminaire s’imbriquent et concourent tous vers le même but, à savoir l’amélioration sans cesse des conditions de vie et du pouvoir d’achat des citoyens, gage d’une paix sociale pérenne », a-t-il circonscrit, soulignant la nécessité d’aborder des questions liées à la bonne gouvernance, à la paix et à la sécurité inscrites dans le PND au titre des domaines d’accompagnement.
Renforcer les moyens d’action de la force publique
Ainsi, la bonne gouvernance s’est aussi invitée à l’ordre du jour de ce séminaire pour impliquer, a dit le chef du gouvernement, l’ensemble des forces vives de la nation dans la lutte contre les antivaleurs. Le but est l’amélioration du climat des affaires et la qualité du service public. Au regard de l’interdépendance entre la paix, la sécurité, la stabilité politique et le développement, la problématique sécuritaire sera débattue afin de permettre le renforcement des moyens d’action de la force publique engagée dans la défense de l’intégrité territoriale, la sécurisation ainsi que la libre circulation des personnes et des biens; surtout en ces temps caractérisés par des actes de sabotage de l’économie nationale et des troubles divers à l’ordre public.
« J’en appelle donc à une plus grande responsabilité de tous, individuellement et collectivement, pour prendre des mesures concrètes qui s’imposent en vue d’atteindre les objectifs que ce séminaire s’est fixés dans un esprit d’actions sectorielles mais complémentaires », a conclu Anatole Collinet Makosso, sollicitant l’expertise des partenaires au développement, techniques et financiers, pour la pérennisation de cette initiative qui est devenue comme une véritable école du donner et du recevoir.